Journée du jeudi 5 novembre
Après une nuit mouvementée (musique dans la douche et arrivée d’un groupe de 25 boliviens), à 7h30 pétante nous sommes devant le bureau des guides. Hier, nous avions donné rendez-vous à notre guide Dino, nous l’attendons toujours…
Bref, à 8h30 nous avons un guide et une voiture : direction la caverne. Entre une claustro et une phobique des poissons c’est pas gagné… Tout ce qu’on sait c’est qu’il y a une marche d’approche d’un kilomètre, 2h d’exploration à la frontale dans la caverne (avec des poissons blancs aveugles et des tunnels dans lesquels il faut ramper) et rentrer au point de départ.
A 9h30, distribution de casques (de chantier…) et on entre dans la grotte, dont l’entrée est gardée par deux viscatches (ces petits lapins à queue d’écureuil). Évidemment on n’aura pas de photos, on a gardé sur nous que le strict minimum : habits, clefs des sacs et lampe frontale. Même pas du PQ de secours !
On marche sur des gros cailloux, et même si l’entrée est grande il fait de plus en plus noir. La lampe est bien utile ! On entre dans des ‘salons’, où poussent stalactites et stalagmites à raison de 3 à 30mm par an.
Pliés en deux ou accroupis on avance lentement. Et on passe même un petit tunnel en rampant ! L’un après l’autre, suivant les explications du guide pour ne pas rester coincés.
Il y a bien de l’air dans la caverne, et on entend l’eau couler. Mais par chance pas de poissons ! Entre le sol glissant, les cordes pour descendre en rappel et les rochers à escalader, on sue bien même s’il ne fait que 10 degrés !
Il n’y avait pas de salle spectaculaire à l’intérieur, mais quand même de petits clins d’oeil rigolos : une forme de tête d’enfant, le choixpeau d’Harry Potter… Par contre, de nombreuses salles étaient tagguées, dommage. Le guide nous expliquait que les jeunes du village venaient souvent ici, (oui dans le ‘salon’ froid et humide, et tout noir) pour jouer de la guitare.
Enfin bref, on continue notre progression. Pas de crise, un bon rythme. Tout va bien. En plus on est seuls, c’est le pied !
Et finalement, on aperçoit le jour !! A notre grande surprise, on ressort par là où on est entrés, sans avoir pris le même chemin. Tant mieux, on était trop fatigués pour le refaire en sens inverse, même en extérieur.
On rend nos casques, et *gloire*, on a mis 1h50 ! Il y a de quoi être fiers pour cette première expérience de mini spéléologie (sauf pour Cyril qui en a fait étant petit).
Après un petit goûter bienvenu, on refait notre kilomètre à pieds (ça use les souliers). Puis retour au village de Torotoro.
Un seul but maintenant : rentrer à Cochabamba avant la nuit, sachant qu’il y a 4 à 5h de route sur des pavés et dans un collectivo. La, c’est la galère. A l’office qui vend les billets, on nous dit que les prochains collectivos à partir sont déjà pleins, et qu’on ne sait pas à quelle heure partiront les autres. Bah oui ma pauvre Lucette, il faut attendre qu’ils soient pleins !
Heureusement, on nous annonce un petit qui arrivera peut être… Mérédice reste à l’office pour mettre la pression, et les autres vont chercher les bagages. Ouf, finalement on a nos places dans le petit collectivo : départ dans 40 minutes. Pile le temps pour manger au marché.
Mais, c’est décidément pas notre jour, même au marché c’est compliqué de manger. La seule dame qui avait la boutique ouverte ferme et il faut attendre qu’une autre prenne le relais… Pas le temps, on va au resto en face. Qui nous sert devinez quoi ?? Du poulet et du riz !
A peine le temps d’aller aux toilettes que le chauffeur et la et on embarque. (et on a pas du tout envie d’embarquer, en se souvenant du trajet aller…). A 13h30, on est partis.
La route bouge bouge bouge. C’est quand même plus confortable et moins serré qu’à l’aller, mais tout aussi long.
On arrive à cochabamba à 17h30 et le chauffeur nous a déposé directement à l’auberge. On s’installe même si la chambre quadruple pue le cirage, et n’a ni fenêtre ni salle de bain. On s’était vraiment habitués au luxe !
On sort essayer de manger un bout…Mais tout est quasi fermé. On atterrit dans un resto qui fait des cocktails !
Fêtons notre arrivée à Cochabamba ! Mais… La nourriture est trop longue à être préparée, on s’en tiendra à 4 cocktails (dont un au thé…) et à quelques patates sautées au romarin.
Et nous allons tenter notre chance ailleurs. La encore, trop long pour prendre la commande. Pff, on change une nouvelle fois. Ce sera salchipapas (frites et saucisses de Strasbourg) et quesadillas. C’est certes long à arriver, mais on aura mangé !
Puis retour à l’auberge, en se préparant au pire pour la nuit…

