Journée du dimanche 25 octobre
A peine posés à l’auberge que nous ressortent. Un seul but : nous nourrir. Direction donc le centre-ville, à 10-15 minutes à pattes. Mais la plupart des boutiques et restos sont fermés… Comment allons nous survivre ??
Nous nous arrêtons dans le premier resto d’aspect sympathique que nous croisons. Évidemment, à 2h de l’après-midi, plus personne ne mange. Qu’à cela ne tienne, nous serons seuls.
Parmi les plats internationaux (oui, on a mangé indonésien, cherchez pas à comprendre), il y a aussi des plats boliviens (mais quel hasard !). Dont le pique macho (non, pas des abats de misogynes). En gros, de la viande, avec de la viande, de la viande et des oeufs, sans oublier les patates et la sauce piquante !
A partir de la, une promenade digestive s’impose. Direction le supermarché pour le dessert, euh non plutôt pour faire quelques courses pour le dîner (qui a dit Chinese Noodles??). On sent déjà la flemme qu’on aurait à essayer de trouver un resto potable un dimanche soir après la galère du midi.
En rentrant avec nos petits sacs bien pleins, une femme nous aborde dans la rue. Elle veut nous vendre un ticket VIP pour un spectacle le soir même, et quel spectacle ! Du catch féminin, une pratique typique de La Paz.
(en vrai, on l’avait vu dans nos guides, et on se tâtait à y aller).
Moyennant quelques bolivianos supplémentaire par rapport au prix au guichet, notre gente cholitas nous propose un package avec taxi aller/retour, sièges VIP et un en-cas.
On se tâte encore : catch or not catch? D’ailleurs, ça s’appelle cholitas wrestling. Le temps de descendre la rue et d’arriver sur la grande place, notre choix est fait. Ce sera cholitas.
Une deuxième femme vend des billets pour le pestacle. Mais il faut faire vite : le bus part à 16h, et il est 15h40. Sauf qu’il faut repasser à l’auberge pour poser les courses et surtout récupérer l’appareil photo.
La gente dame, qui répond au doux nom d’Angela, nous accorde jusqu’à 16h15 pour revenir sur la place.
C’est parti ! Tagada Tagada Tagada Tsoin Tsoin *musique de course dans les dessins animés*
16h16 : nous sommes de retour. Angela nous attends dans sa camionnette, et nous démarrons en trombe. La route grimpe jusqu’au sommet de la ville, ce qui nous ont permet de profiter de la vue malgré la grisaille. On arrive dans un joyeux bazar et on nous conduit vers le lieu tant attendu… Qui se révèle en fait être le gymnase du coin.
Nous sommes les derniers, mais nous avons encore droit aux sièges VIP : des fauteuils de jardin autour du ring monté pour l’occasion !
‘Attention Mesdames & Messieurs, dans un instant, ça va commencer. Installez vous dans votre fauteuil, ça va commencer. Touuus les projecteurs vont s’allumer en même temps ! ‘.
Ça c’est un peu ce que le commentateur disait, mais ça parlait bien trop vite pour nous.
Quoi qu’il en soit, deux hommes en maillots moulants sont montés sur le ring, bientôt rejoints par l’arbitre.
Ils se sautaient dessus, s’envoyaient valser par delà le ring, se relevaient, se faisaient aider / frapper par l’arbitre. Bref tout comme au ‘vrai’ catch, mais en mode low cost.
Et le public, pas dupe mais bienveillant, applaudissait et encourageait !

Il y a eu quelques matchs pour chauffer la salle, déjà acquise à la cause. Et enfin les cholitas sont arrivées !
Deux femmes, en jupes traditionnelles, qui affrontent deux hommes en maillot moulant. Et notre Angela était de la partie ! A elles seules, les deux cholitas faisaient le spectacle, minaudant, gesticulant, prenant le public à partie. Du catch vraiment particulier mais à mourir de rire avec leurs mimiques !
Bien évidemment, nos deux demoiselles finissent par prendre le dessus sur leurs adversaires, sous les félicitations du public. Et la commence une parade de la victoire.
Damien se fait entraîner dans cette danse, et enchaîne les petits pas avec Angela (et plus si affinités !). D’ailleurs nous avons une vidéo que nous nous ferons un plaisir de montrer (bien sûr, Damien ne s’inclut pas dans ce ‘nous’).
Après une petite séance photo avec les héroïnes, le bus nous ramène à la grande place. Et nous retournons à l’auberge déguster notre repas homemade.
