Journée du samedi 31 octobre
Réveil encore plus matinal que matinal. Ca pique, même si on a bien dormi dans notre hôtel de sel. A 5h, tout le monde est dans la jeep : direction le Salar (il était temps !).
Il fait encore nuit, et à la lueur des phares, la couche de sel est plutôt marronâtre. Dire qu’on nous avait vendu un Salar blanc de blanc… On roule une petite demi-heure, et le Salar se referme sur nous à perte de vue – en tous cas à la portée des phares, même si les premières lueurs pointent le bout de leur nez.
Autour de nous, et plus ou moins loin, on peut voir quelques jeeps qui poursuivent le même but : voir le levé du soleil. Nous, on trace vers le Nord. Quand tout d’un coup, Ayden, le chauffeur de l’autre jeep, décide de partir à 90 degrés vers l’Est. Puis on s’arrête, les deux jeeps face au soleil qui ne va maintenant plus tarder.

Touristes que nous sommes, nous nous empressons de descendre pour voir le spectacle. Les chauffeurs et la cuisinière eux restent bien au chaud (et ouais, pas fou le Bolivien !). Sûrement blasés de leur énième levé de soleil, ils s’endorment…
Nous, on prend notre mal en patience… Malgré le froid, le jeu en vaut la chandelle ! En quelques minutes, le soleil se montre : tout rond, tout jaune. Et surtout éblouissant. Même à cette heure là, les lunettes de soleil sont plus que nécessaires, surtout avec la réverbération sur le sol tout blanc.

Effectivement, on ne nous avait pas menti : le Salar est plus blanc que blanc. On voit même les formes hexagonales de l’évaporation de l’eau il y a 1000 ans.
On continue notre route vers l’île Incahuasi. Fut un temps, c’était une vraie île, aujourd’hui, elle est prisonnière du sel.
Il est encore tôt qund on y monte, mais il y a déjà trop touristes. Ca se touche tout sur le chemin de la montée, et il n’y a quasiment que des Français… Tu parles d’un dépaysement. On prend en grippe les deux filles derrière nous, qui se demandent innocemment pourquoi les cactus peuvent bien avoir des piquants. Ah, si le Petit Prince et sa rose entendaient ça…
Avec ses nombreux cactus qui capturent la lumière et la vue à 360 degrés sur le Salar, il faut bien dire que l’endroit est majestueux. On prend quelques photos pour immortaliser le moment.

Quand on redescend au 4×4 (entouré de dizaines d’autres…ahem), un petit dèj nous attend ! Oui, mine de rien, il fait faim. On a droit à un gâteau (d’ailleurs c’est l’anniversaire de notre chauffeur, 27 ans et toutes ses dents), du thé, du yaourt. Bref, au top. Le tout au soleil, sur une table de sel, au beau milieu du Salar d’Uyuni quand même !
Pendant que nos chauffeurs finissent de tout ranger, nous entamon une petite marche autour de l’ìle. Mais ce qui devait être une marche se termine en fait en session de photos, où on essaye de jouer avec les perspectives. Dommage, on n’a pas pensé à prendre de petits objets rigolos, genre une licorne ailée pour lui faire des câlins… Qu’importe on improvise, avec plus ou moins de succès (PQ, jus de fruit, carte de jeu, le 4×4…). Par contre, il faudra attendre notre retour pour voir nos exploits (on fait durer le suspense comme on peut).
On reprend ensuite la route, et ce sont des kilomètres et des kilomètres de blanc autour de nous. En même temps, le Salar fait plus de 2000 kilomètres carrés…
Un peu plus loin, on s’arrête pour les locos fotos, les photos drôles. Au milieu de rien, on s’amuse à prendre des photos originales, cette fois avec l’aide d’Ayden: Oui parce qu’en plus d’être chauffeur, guide et mécanicien, il est aussi photographe ! On se sait pas trop ce que ça rend, on verra nous aussi au retour.
Et pour ceux qui se posent la question : oui, le Salar c’est bien du sel…
Voilà, c’est terminé pour le Salar. On a repris la route vers la sortie, et on débarque à 10h30 dans une ville marronâtre, tous déchets dehors, où tous les 4×4 sont stationnés. On peut acheter toutes sortes de souvenirs dans les boutiques le long de la seule et unique rue. Nous, on préfère aller faire un tour à l’écart. Mais les déchets nous découragent un peu. En revenant au ‘camp de base’, c’est l’heure du repas. Ahem oui, l’heure du repas de midi à 10h30.
Qu’importe, nous mangeons avec appétit, en tous cas ceux dont l’estomac le leur permet. Poulet, quinoa et patates. Miam, on en redemanderait !
Après ce goûtu intermède, c’est déjà l’heure de repartir pour notre dernière destination du tour : le cimetière des trains, à quelques mètres derrière la ville d’Uyuni.
Nous dirons que nos avis divergent sur cette partie. Damien et Chloé ont trouvé cet endroit atypique et plein de recoins intéressants. Cyril et Mérédice ont plutôt vu ça comme une poubelle sans aucun attrait touristique.
Bref, quoi qu’on en dise, le tour est fini. Notre chauffeur nous dépose à la gare des bus d’Uyuni. Même si on a tous des avis différents sur les différents endroits visités (et heureusement !), et l’organisation générale, on peut quand même dire que l’on est très satisfaits et qu’on en a eu plein les yeux. De merveilleux souvenirs en somme, l’impression d’avoir été hors du monde pendant ces 4 derniers jours (malgré les troupeaux de touristes Français…). Et une chose est sûre : en cas de 3ème guerre mondiale, le Sud Lipez est l’endroit le plus sûr du monde ! En plus, il y en a qui ne diraient pas non à vivre au milieu des lamas (*Petite voix* “On peut en ramener un ?”).
Mérédice, Cyril, Chloé, Damien, dites nous tout : quel a été votre moment préféré ?
Mérédice & Cyril (unanimes) : Laguna Verde !

Chloé & Damien (après un peu plus de réflexion…) : Laguna Colorada (*Petite voix* “Et les lamas !”)

