Cochabamba

Journée du vendredi 6 novembre 

Finalement cette nuit n’aura pas été si éprouvante.

On commence par aller acheter nos billets de bus pour le soir même pour santa Cruz. On ça tester les camas, les bus lits !

Ensuite on visite le marché et on en profite pour goûter des espèces de beignets plats au fromage. Pas mauvais ! 

On visite la ville pour arriver à notre resto du midi : chorizo en spécialité ! C’est vrai qu’il n’est pas mauvais…

Comme il nous faut un dessert, ce sera glace dans un café avec WiFi pour mettre le blog à jour. Voilà c’est chose faite, allons visiter ! On va tenter d’aller voir le christ blanc, plus grand que celui de Rio ! 

Torotoro : le jour de toutes les peurs

Journée du jeudi 5 novembre

Après une nuit mouvementée (musique dans la douche et arrivée d’un groupe de 25 boliviens), à 7h30 pétante nous sommes devant le bureau des guides. Hier, nous avions donné rendez-vous à notre guide Dino, nous l’attendons toujours…

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Bref, à 8h30 nous avons un guide et une voiture : direction la caverne. Entre une claustro et une phobique des poissons c’est pas gagné… Tout ce qu’on sait c’est qu’il y a une marche d’approche d’un kilomètre, 2h d’exploration à la frontale dans la caverne (avec des poissons blancs aveugles et des tunnels dans lesquels il faut ramper)  et rentrer au point de départ. 

A 9h30, distribution de casques (de chantier…) et on entre dans la grotte, dont l’entrée est gardée par deux viscatches (ces petits lapins à queue d’écureuil). Évidemment on n’aura pas de photos, on a gardé sur nous que le strict minimum : habits, clefs des sacs et lampe frontale. Même pas du PQ de secours !

On marche sur des gros cailloux, et même si l’entrée est grande il fait de plus en plus noir. La lampe est bien utile ! On entre dans des ‘salons’, où poussent stalactites et stalagmites à raison de 3 à 30mm par an.

Pliés en deux ou accroupis on avance lentement. Et on passe même un petit tunnel en rampant ! L’un après l’autre, suivant les explications du guide pour ne pas rester coincés.

Il y a bien de l’air dans la caverne, et on entend l’eau couler. Mais par chance pas de poissons ! Entre le sol glissant, les cordes pour descendre en rappel et les rochers à escalader, on sue bien même s’il ne fait que 10 degrés  !

Il n’y avait pas de salle spectaculaire à l’intérieur, mais quand même de petits clins d’oeil rigolos : une forme de tête d’enfant, le choixpeau d’Harry Potter… Par contre, de nombreuses salles étaient tagguées, dommage. Le guide nous expliquait que les jeunes du village venaient souvent ici, (oui dans le ‘salon’ froid et humide, et tout noir) pour jouer de la guitare. 

Enfin bref, on continue notre progression. Pas de crise, un bon rythme. Tout va bien. En plus on est seuls, c’est le pied !

Et finalement, on aperçoit le jour !! A notre grande surprise, on ressort par là où on est entrés, sans avoir pris le même chemin. Tant mieux, on était trop fatigués pour le refaire en sens inverse, même en extérieur.

On rend nos casques, et *gloire*, on a mis 1h50 ! Il y a de quoi être fiers pour cette première expérience de mini spéléologie (sauf pour Cyril qui en a fait étant petit). 

Après un petit goûter bienvenu, on refait notre kilomètre à pieds (ça use les souliers). Puis retour au village de Torotoro. 

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Un seul but maintenant : rentrer à Cochabamba avant la nuit, sachant qu’il y a 4 à 5h de route sur des pavés et dans un collectivo. La, c’est la galère. A l’office qui vend les billets, on nous dit que les prochains collectivos à partir sont déjà pleins, et qu’on ne sait pas à quelle heure partiront les autres. Bah oui ma pauvre Lucette, il faut attendre qu’ils soient pleins !

Heureusement, on nous annonce un petit qui arrivera peut être… Mérédice reste à l’office pour mettre la pression, et les autres vont chercher les bagages. Ouf, finalement on a nos places dans le petit collectivo : départ dans 40 minutes. Pile le temps pour manger au marché.  

Mais, c’est décidément pas notre jour, même au marché c’est compliqué de manger. La seule dame qui avait la boutique ouverte ferme et il faut attendre qu’une autre prenne le relais… Pas le temps, on va au resto en face. Qui nous sert devinez quoi ?? Du poulet et du riz ! 

A peine le temps d’aller aux toilettes que le chauffeur et la et on embarque. (et on a pas du tout envie d’embarquer, en se souvenant du trajet aller…). A 13h30, on est partis.

La route bouge bouge bouge. C’est quand même plus confortable et moins serré qu’à l’aller, mais tout aussi long.

On arrive à cochabamba à 17h30 et le chauffeur nous a déposé directement à l’auberge. On s’installe même si la chambre quadruple pue le cirage, et n’a ni fenêtre ni salle de bain. On s’était vraiment habitués au luxe !

On sort essayer de manger un bout…Mais tout est quasi fermé. On atterrit dans un resto qui fait des cocktails !

Fêtons notre arrivée à Cochabamba ! Mais… La nourriture est trop longue à être préparée, on s’en tiendra à 4 cocktails (dont un au thé…) et à quelques patates sautées au romarin.

Et nous allons tenter notre chance ailleurs. La encore, trop long pour prendre la commande. Pff, on change une nouvelle fois. Ce sera salchipapas (frites et saucisses de Strasbourg) et quesadillas. C’est certes long à arriver, mais on aura mangé !

Puis retour à l’auberge, en se préparant au pire pour la nuit…

 

Un peu de Sucre ?

Journées du dimanche 1er et lundi 2 novembre

13h, c’est le départ de Potosi pour Sucre. La gare est immense, et nickel chrome. En plus comme c’est dimanche, elle est vide. Alors quand on a mangé nos salteñas dégoulinants façon vomi (soit disant les meilleurs de Potosi – voire de Bolivie selon le Lonely Planet, ahem…) et notre barquette de riz, on peut dire qu’on a fait l’animation de la gare.

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En tous cas pour une fois, le bus part à l’heure (même quelques minutes en avance). Et pour la dernière fois du séjour, on remonte en altitude. Rassurez vous, simplement pour sortir de Potosi.

Pendant le trajet de 3h, on peut encore voir des paysages arides et semi-désertiques (quand on ne dort pas…) qui nous rappellent avec nostalgie (déjà !) notre tour dans le Sud Lipez.

Toujours très étonnamment, le bus arrive à l’heure. Et non pas dans un terminal de bus, mais dans le parking de la compagnie. Les amis, bienvenue au Portugal ! Dès la première impression, Sucre montre que c’est une ville riche, la capitale de coeur des Boliviens. Ancienne ville coloniale, Sucre a gardé un côté très occidental.

Un taxi nous amène jusqu’à l’auberge, Pachamama (la désse Terre Mère). Damien et Chloé se reposent, pendant que Cyril et Mérédice partent à la découverte de la ville, bien que ce soit un dimanche fin d’après-midi.

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Ils reviennent avec une dure nouvelle : en Bolivie, le 2 novembre est également férié. C’est la fête des morts ! Décidément, à chaque fois qu’on est dans une ville, tout est fermé : dimanches, grèves et jours fériés: On était bien mieux dans le désert tout compte fait !

Courageux (et surtout affamés), on sort pour essayer de trouver un resto ouvert: Un taxi nous emmène jusqu’à un resto repéré sur un guide (pas le lonely planet cette fois). Et comme on essaye de négocier le prix (trop cher !), il nous fait tout sauf aimablement remarquer qu’à Sucre on ne négocie pas, et qu’ici on est pas à Potosi. Ambiance…

En plus, le resto est fermé… Alors on se rabat sur une espèce de fast food type KFC. Mais bon point : les nuggets sont du vrai poulet non reconstitué !

Après une bonne douche, c’est l’heure de filer au lit, et d’espérer quíl y aura des choses à faire demain…

 

 

La journée commence par une déception : impossible de faire une machine à laver en ce jour férié… On attendra demain, on n’est plus à un jour près hein…

Première chose ce matin : aller à la gare routière pour acheter un ticket de bus pour Cochabamba, notre prochaine destination. Cette fois, pas question de reprendre un taxi, on choisit plutôt un collectivo, qui nous emmène sans encombres.

Le bus partira ce soir à 19h30, et nous arriverons demain à 5h30 si tout va bien. Ouf, sauvés !

Le retour dans le centre est un peu plus compliqué… On a pris un collectivo, mais celui ci passe par le marché paysan. Et reste bloqué entre les stands (comprendre bâches de plastique sur lesquelles sont posés les produits). On est assis et on visite au moins, puis ça fait passer le temps. On se dit aussi que vu l’animation du quartier, tout n’est peut être pas perdu pour la journée.

On commence cette journée par un brunch dans un café à touristes, un des rares ouverts. Puis comme il faut bien faire quelque chose d’intéressant de la journée, on essaye d’aller à tous les musées. Mais porte close…

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On mange encore une petite glace, puis on se réfugie dans un cybercafé pour s’occuper. Enfin un peu de temps pour compléter le blog, c’est vrai qu’on a plusieurs jours de retard… 

Puis vient l’heure du départ. Après avoir récupéré nos gros sacs à l’auberge, on va manger. Oui encore, et même s’il n’est que 17h30 / 18h. Pour changer, ce sera riz et poulet, et nos petits estomacs nous en remercient.

On va au terminal de bus, et en route pour Cochabamba !

Quatrième jour : le Salar d’Uyuni, but ultime

Journée du samedi 31 octobre

Réveil encore plus matinal que matinal. Ca pique, même si on a bien dormi dans notre hôtel de sel. A 5h, tout le monde est dans la jeep : direction le Salar (il était temps !).
Il fait encore nuit, et à la lueur des phares, la couche de sel est plutôt marronâtre. Dire qu’on nous avait vendu un Salar blanc de blanc… On roule une petite demi-heure, et le Salar se referme sur nous à perte de vue – en tous cas à la portée des phares, même si les premières lueurs pointent le bout de leur nez.

Autour de nous, et plus ou moins loin, on peut voir quelques jeeps qui poursuivent le même but : voir le levé du soleil. Nous, on trace vers le Nord. Quand tout d’un coup, Ayden, le chauffeur de l’autre jeep, décide de partir à 90 degrés vers l’Est. Puis on s’arrête, les deux jeeps face au soleil qui ne va maintenant plus tarder.

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Touristes que nous sommes, nous nous empressons de descendre pour voir le spectacle. Les chauffeurs et la cuisinière eux restent bien au chaud (et ouais, pas fou le Bolivien !). Sûrement blasés de leur énième levé de soleil, ils s’endorment…

Nous, on prend notre mal en patience… Malgré le froid, le jeu en vaut la chandelle ! En quelques minutes, le soleil se montre : tout rond, tout jaune. Et surtout éblouissant. Même à cette heure là, les lunettes de soleil sont plus que nécessaires, surtout avec la réverbération sur le sol tout blanc.

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Effectivement, on ne nous avait pas menti : le Salar est plus blanc que blanc. On voit même les formes hexagonales de l’évaporation de l’eau il y a 1000 ans.

On continue notre route vers l’île Incahuasi. Fut un temps, c’était une vraie île, aujourd’hui, elle est prisonnière du sel.

Il est encore tôt qund on y monte, mais il y a déjà trop touristes. Ca se touche tout sur le chemin de la montée, et il n’y a quasiment que des Français… Tu parles d’un dépaysement. On prend en grippe les deux filles derrière nous, qui se demandent innocemment pourquoi les cactus peuvent bien avoir des piquants. Ah, si le Petit Prince et sa rose entendaient ça…

Avec ses nombreux cactus qui capturent la lumière et la vue à 360 degrés sur le Salar, il faut bien dire que l’endroit est majestueux. On prend quelques photos pour immortaliser le moment.

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Quand on redescend au 4×4 (entouré de dizaines d’autres…ahem), un petit dèj nous attend ! Oui, mine de rien, il fait faim. On a droit à un gâteau (d’ailleurs c’est l’anniversaire de notre chauffeur, 27 ans et toutes ses dents), du thé, du yaourt. Bref, au top. Le tout au soleil, sur une table de sel, au beau milieu du Salar d’Uyuni quand même !

Pendant que nos chauffeurs finissent de tout ranger, nous entamon une petite marche autour de l’ìle. Mais ce qui devait être une marche se termine en fait en session de photos, où on essaye de jouer avec les perspectives. Dommage, on n’a pas pensé à prendre de petits objets rigolos, genre une licorne ailée pour lui faire des câlins… Qu’importe on improvise, avec plus ou moins de succès (PQ, jus de fruit, carte de jeu, le 4×4…). Par contre, il faudra attendre notre retour pour voir nos exploits (on fait durer le suspense comme on peut).

On reprend ensuite la route, et ce sont des kilomètres et des kilomètres de blanc autour de nous. En même temps, le Salar fait plus de 2000 kilomètres carrés…

Un peu plus loin, on s’arrête pour les locos fotos, les photos drôles. Au milieu de rien, on s’amuse à prendre des photos originales, cette fois avec l’aide d’Ayden: Oui parce qu’en plus d’être chauffeur, guide et mécanicien, il est aussi photographe ! On se sait pas trop ce que ça rend, on verra nous aussi au retour.
Et pour ceux qui se posent la question : oui, le Salar c’est bien du sel…

Voilà, c’est terminé pour le Salar. On a repris la route vers la sortie, et on débarque à 10h30 dans une ville marronâtre, tous déchets dehors, où tous les 4×4 sont stationnés. On peut acheter toutes sortes de souvenirs dans les boutiques le long de la seule et unique rue. Nous, on préfère aller faire un tour à l’écart. Mais les déchets nous découragent un peu. En revenant au ‘camp de base’, c’est l’heure du repas. Ahem oui, l’heure du repas de midi à 10h30.

Qu’importe, nous mangeons avec appétit, en tous cas ceux dont l’estomac le leur permet. Poulet, quinoa et patates. Miam, on en redemanderait !

Après ce goûtu intermède, c’est déjà l’heure de repartir pour notre dernière destination du tour : le cimetière des trains, à quelques mètres derrière la ville d’Uyuni.

Nous dirons que nos avis divergent sur cette partie. Damien et Chloé ont trouvé cet endroit atypique et plein de recoins intéressants. Cyril et Mérédice ont plutôt vu ça comme une poubelle sans aucun attrait touristique.

Bref, quoi qu’on en dise, le tour est fini. Notre chauffeur nous dépose à la gare des bus d’Uyuni. Même si on a tous des avis différents sur les différents endroits visités (et heureusement !), et l’organisation générale, on peut quand même dire que l’on est très satisfaits et qu’on en a eu plein les yeux. De merveilleux souvenirs en somme, l’impression d’avoir été hors du monde pendant ces 4 derniers jours (malgré les troupeaux de touristes Français…). Et une chose est sûre : en cas de 3ème guerre mondiale, le Sud Lipez est l’endroit le plus sûr du monde ! En plus, il y en a qui ne diraient pas non à vivre au milieu des lamas (*Petite voix* “On peut en ramener un ?”).

Mérédice, Cyril, Chloé, Damien, dites nous tout : quel a été votre moment préféré ?

Mérédice & Cyril (unanimes) : Laguna Verde !

laguna
Chloé & Damien (après un peu plus de réflexion…) : Laguna Colorada (*Petite voix* “Et les lamas !”)

laguna colorada

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