Apres une sacrée nuit de 11h à Madrid (et quelques bières et tapas bien entendu) nous voilà à l’aéroport de nouveau pour prendre notre avion vers Marseille a 14h! Arrivée prevue vers 16h!
Author: superuser
Le bus épique
Dernier trajet Cochabamba – Santa Cruz du vendredi 6 novembre
Bien rodés des trajets en bus nous avons audité toutes les compagnies du terminal de bus afin de bénéficier du meilleur rapport qualité prix. Nous avons fini par choisir le grand luxe : un bus lit (ou cama pour les espagnols). Imaginez 10h de bus dans un lit avec un rabais nous permettant de l’avoir au même prix que le semi lit.
Nous étions tellement contents de notre affaire qu’après une journée de visite (et de bouffe) à Cochabamba nous nous rendons au terminal de bus pour un départ à 20h.
On chope un petit yaourt grec pour le dessert avant de partir (oui c’est très local) et on attend devant le bus. Mais voilà il y a 2 bus qui bloquent le départ du notre… Nous finissons donc par partir avec 35 minutes de retard (nous sommes en Amérique du Sud pardi!)
Bref nous nous endormons paisiblement tout en se réveillant quelques petites fois. Puis à 23h le bus commence par ralentir puis carrément par s’arrêter coincé dans un embouteillage monstre de montagne.
5h du mat’ nous finissons par sortir de cet interminable bouchon ! Et la ca commence à sentir le cramé…
5h30 le bus s’arrête tout le monde descend se demandant ce qui se passe. Les chauffeurs ouvrent le moteur, les passagers font pipi et on repart.
2 min plus tard le bus s’arrête de nouveau. Tout le monde redescend, le ton monte entre le chauffeur et un passager qui l’accuse (à juste titre) d’avoir cramé les plaquettes en restant le pied bloqué sur la pédalé de frein.
Et la le bal commence : tout le monde fait ses affaires et commence à regarder les véhicules qui passent. Nous comprenons rapidement que nous allons devoir à notre tour faire les clandestins. Alors c’est parti on récupère les bagages dans la soute (et on se fait engueulé au passage par le chauffeur qui ne veut pas trop qu’on touche à la soute) et Cyril lève le bras.
2sec plus tard (jamais il aurait eu un tel succès en faisant du stop en France!) un bus s’arrête ! Nous montons (sauf que Chloë et Mérédice ont failli rester sur le bas côté en se faisant doubler par une grand mère déterminée mais peu vaillante) et porte encore ouverte le bus repart.
Et là nous nous asseyons dans les escaliers mais l’auxiliaire du chauffeur nous laisse sa place et Cyril la prend. Et de ce point de vue nous pouvons admirer ce que c’est que de la conduite de montagne à la bolivienne. Comprenez que notre chauffeur avait la bouche remplie de coca et il fumait sa clope au volant en même temps. Et le petit jeu c’était de doubler tout le monde. Alors on commence par klaxonner (ca correspond au clignotant français) on accélère (ouais mais on est quand même un bus de je ne sais combien de tonnes en route de montagne) et on y va meme s’il y a quelqu’un en face (bah quoi les bus ont la priorité au pire si ça passe pas bah il aura qu’à ralentir). Fatigués nous étions aussi surpris que morts de rire (tout comme eux qui etaient trop contents quand ca passe et que ça fait chier tout le monde).
La il est déjà 6h30 du mat’ alors on se dit qu’on est presque arrivés et on demande où nous en sommes et la réponse fut une sacrée douche froide : nous n’avons fait qu’un quart de chemin. En d’autres termes nous devions arrivés à 6h et là nous devons arrivés vers 14h…
Alors c’est parti prenons notre mal et notre fatigue en patience pour ces 7 prochaines heures.
Alors on improvise des siestes et on tourne sur le siège du co-conducteur. Il y a aussi un autre siège de fortune : un tambour alors on se dit “mais si nous sommes assis sur cette pièce du Moteur ne manque t’il pas quelque chose à l’intérieur?” Pas grave tant que ça roule tout va bien !
Puis arrive le changement de chauffeur (bah ouais le premier chauffeur n’a pas dormi de la nuit). Inutile de s’arrêter il passe une vitesse lâché tout et saute du siège, l’autre attrape le volant et s’installe ! Impressionant!
Puis nous déchargeons quelques passagers ce qui permet à Cyril Chloë et Mérédice de s’asseoir dans de vrais sièges.
Damien reste avec le chauffeur qui fait monter une fille. Il veut lui laisser sa place mais elle lui dit non puis elle enlève ses chaussures et part dans la couchette avec le chauffeur dormant… On peut les entendre rire c’était en fait une fille de joie.
13h45 le bus finit par arriver à cochachamba, il pleut. Nous avons réussi à nous faire rembourser à la gare le prix de notre trajet clandestin.
En tout cas cette expérience nous apprendra à nous moquer des clandestins dans les bus…
Toro Toro : balades et fatigue
Journée du mercredi 4 novembre
Après un bus de nuit arrivé à 4h30 du mat’ dans le terminal de bus de Cochabamba (étape obligatoire pour aller à Toro Toro) nous avons attendu que le jour se lève.
Vers 6h nous sommes partis en direction des collectivos qui vont à Toro Toro. On nous a dit que les collectivos etaient à 10min du terminal mais Damien est parti vérifier et ca lui a pris 35 min (au passage on a un peu flippé de son absence qui s’éternisait).
Nous voilà donc partis à pied sous la pluie rejoindre ces mini bus. Nous avons passé un des pires trajet : le bus de nuit s’est arrêté à plusieurs reprises pour prendre des voyageurs clandestins dont une dame d’un certain âge et d’une certaine odeur qui s’est assise sur un tabouret dans le couloir entre Cyril et Damien. Résultat l’un n’a pas pas pu dormir à cause de l’odeur et l’autre lui a donné des coups de coude toute la nuit histoire d’éviter de servir d’oreiller. De plus nous devions arriver à 5h30 et nous sommes arrivés à 4h30, ce qui laisse présager la conduite de notre chauffeur…
Donc peu frais nous montons dans une espèce de combi (collectivos) a 14 + le chauffeur… Et puis c’est pas comme si du fait de la baisse d’altitude il faisait chaud… Le pire était encore à venir car la route est en fait pavée une fois sortis de la ville. Et c’est parti pour 4h30 quiches comme des saucissons dans une machine à laver en mode essorage (ou power Plate pour les connaisseurs). Nous sommes arrivés fracassés dans un grand village qui pour le coup est réellement à l’autre bout du monde !
Nous sommes allés dans une auberge que nous avions repéré mais le prix a triplé entre temps. Nous avons finis par choisir la moins chère mais qui reste propre avec un accueil très très agréable.
Elle nous a d’ailleurs conseillé le marché pour déjeuner ce qui fut un très bon conseil. Le marché est petit, propre et nous avons pu manger (pour changer) du riz et du poulet !
Repus, nous sommes allés à l’office des guides (il est interdit de se balader dans le parc Toro Toro sans guide). La s’en est suivi une heure et demi de négociations entre le patron des guides, nous et des touristes belges et australiens. En fait il y avait peu de guide cette après-midi la et plus on est nombreux moins c’est cher. Nous avons donc étudié toutes les possibilités pour finalement rentrer et faire la lessive et la sieste (sauf pour Damien qui a arpenté la ville pour se rendre compte qu’un seul et unique restaurant était ouvert ce soir la). Nous avons donc mangé dans cet unique refuge et nous n’avons pas fait un seul pli le soir venu !
7h38 nous étions prêts et presque à l’heure à l’office des guides pour quémander notre première balade à l’office des guides. Nous avons mutualisé avec des Israéliens (PS : cette langue est très désagréable à l’oreille)
Premiere balade : le Vergel
La nous partons à pied tout d’abord vers un endroit clôturé ou le guide nous montre des empreintes de différents dinosaures (des grands, des petits, des herbivores, des carnivores) il nous apprend meme les méthodes des paléontologues afin de connaître la taille en fonction des empreintes. La balade se poursuit et nous croisons d’autres empreintes totalement ouvertes à tous…
On continue et là nous avons croisé diverses formations Rocheuses et un serpent ! Tout petit ce devait être une vipère (Cyril était aux anges et en a cherché partout après ça, sans succès)
Enfin nous arrivons au canyon ! Là nous avons fait une pause sur un mirador afin d’admirer les 300m de profondeur impressionnant !
De la nous avons descendu les 900 marches (encore des marches) jusqu’en bas. Nous sommes arrivés devant une jolie cascade dans laquelle Damien s’est baigné (10 degrés il fallait être un peu malade).
Apres cette courte pause nous sommes remontés (aïe les fesses). Pause midi au marché (notre nouvelle cantine) et à 13h30 nous voici repartis vers l’office des guides pour notre seconde balade.
La seconde balade : la ciudad de Itas
Tout a commencé par une heure de route (21 km dans lesquels nous avons fait la sieste). Une fois arrivés le guide nous réveille et nous sommes tout en haut d’une large plaine.
La nous partons vers une large formation rocheuse dans laquelle nous avons pu voir des peintures rupestres, des iguanes, des éléphants fait de pierres naturellement.
Apres un peu de marche nous avons atteint le but : une formation rocheuse comme une grotte. A l’intérieur on se croirait dans une église gothique.
De là nous avions une vue sublime sur les vallées. Après une courte pause nous avons escaladé au dessus des grottes où nous étions. Petit passage assez difficile car il fallait grimper à l’échelle et s’agripper aux rochers (Mérédice n’étant pas très à l’aise c’était plutôt un exploit de sa part).
Arrives en haut nous avons pu voir une viscache (sorte de lapin avec une longue queue). La balade à continué en haut des rochers offrant une superbe vue et personne a l’horizon (on a meme vu un condor). C’était sans hésiter notre balade préférée!
Retour à l’hôtel nous avons fait un petit apéro jeu de cartes, vin et cacahuètes dans l’unique restaurant ouvert. La veille nous avions commandé un chili con quinoa végétarien.
Mais cette longue journée et ce gros repas rempli de cacahuètes ne firent pas le bonheur du ventre de Mérédice qui cru que son ventre allait exploser.
Plus de cacahuètes pour elle c’est décidé! Sur ce, nous sommes allés nous coucher sans broncher mais plus tard que d’habitude (ouais il faisait déjà nuit à 20h)
Potosi
Dimanche 1 novembre
Après 3h30 de bus depuis Uyuni (Cyril a failli se faire vomir dessus par un mec bourré à côté mais il est sorti propre!) nous voilà à Potosi !
C’est une ville minière avec un énorme tas noir de minerais au milieu de la ville, c’est assez glaçant l’ambiance de tous ces miniers. Mais le bus est plus ou moins à l’heure et nous sommes à bon port alors nous nous dirigeons vers l’hôtel que nous avons choisis.
On a pris ce que l’on appelle un collectivos : ces bus qui s’arrêtent n’importe où sur leur route et qui sont super pas chers !
La place centrale nous montre directement les inégalités: elle est clinquante flambant neuve !
Nous allons à l’auberge : la compagnie de Jésus ! C’est un ancien monastère. L’accueil y est plutôt glacial mais les chambres sont correctes.
Il est déjà l’heure de se restaurer alors nous nous dirigeons vers un restaurant recommandé par le Lonely Planet (ce guide n’est toujours pas de bon goût en matière de restaurant). C’est à nouveau une pizzeria plutôt moyenne mais la plus grosse surprise fut la calezône : ils ne connaissent pas le pli de pizza ! Pas encore totalement échaudés nous avons aussi testé la pâtisserie recommandée pour le dessert : ce fut le plus infâme des gâteaux jamais fait ! Une éponge !
Une belle nuit bien reposante plus tard (mais pas totalement pour nos intestins qui continuent de souffrir avec les 4000m de l’altitude de la ville) nous partons visiter la ville.
C’est dimanche, c’est la fête des morts et il n’y a rien ! Du coup nous avons pris les billets de bus puis nous avons errer au gré des rues, catedrales et autres monuments.
Pause midi nous sommes allés chercher des saltenas (spécialités locales de chaussons salés) dans une boutique qui vend (il paraît) les meilleurs du pays. Nous avons pu les déguster à la gare juste avant de partir mais le pantalon de Cyril en a fait les frais… C’est rempli de jus donc sans assiette le jus est sorti de tous les côtés retapissant le sol, le siège et les vêtements ! Au moins nous étions assortis à l’odeur des locaux avec cette mésaventure!
Fin de repas la dame nous dit de se dépêcher : nous sommes en train de prendre le premier bus à l’heure d’Amérique du sud ! Exploit que nous devons à la compagnie Transtin.
Et c’est parti pour Sucre !
Troisième jour : la remontée continue
Journée du vendredi 30 octobre
Réveil encore matinal en ce 3ème jour du tour. Nous repassons devant la Laguna Colorada. La lumière rasante du soleil juste levé et la brume qui se dissipe (avec quelques lamas les pieds dans l’eau pour le cliché) rend l’endroit magique.
Pas assez cependant pour nous remettre d’une nuit froide et mouvementée… Si bien que les cahots de la jeep ne nous empêchent pas de tous nous rendormir…
Le prochain point sur la carte est l’Arbol de Piedra (pour ceux qui voudraient faire une recherche Google). En plein milieu du désert de sable, il y a des énormes rochers ocres, plus ou moins gros, plus ou moins sculptés. Un de ces rochers a une forme d’arbre (avec un peu d’imagination), d’où le nom d’arbre pétrifié.

Moment culture : les rochers sont issus des explosions des volcans aux alentours. Avec le temps, le froid et le vent les ont sculptés, ce qui leur donne leur aspect actuel. (ça et les touristes qui escaladent à longueur de journée…)
Il faut continuer à avancer pour espérer arriver tôt à l’hôtel et avoir assez d’eau chaude pour la douche.
Ni une, ni deux nous revoilà dans la jeep, à traverser 5 lagunes, les unes après les autres. Nous ne nous arrêtons que le temps de quelques photos de flamants roses (il faut bien compenser le manque de lamas sur cette partie de route…).
Petit à petit, on commence à redescendre, autour de 4300m d’altitude. De la gnognotte quoi. La route continue, entre les volcans qui flirtent avec les 6000m.
Tellement hauts qu’à côté les nuages semblent bas.
Nous arrivons dans le Salar de Chiguana. Le sol est recouvert d’une fine croûte blanche (original pour un Salar !), mais elle n’est composée qu’à 5% de sel.
Une autre voiture de Tupiza Tours a un problème de roulements. Alors nos guides-chauffeurs-mécaniciens s’arrêtent pour dépanner. Nous, on en profite pour prendre des photos sur la voie de chemin de fer qui semble abandonnée tellement le paysage autour est désertique…
Dans le tour nous avions le choix entre la route classique et la route ‘aventure’ (brrr, tremblez !). Nous avons choisi la route normale parce qu’on avait un peu peur.
MAIS NON ! BLAGOUNETTE !
Évidemment qu’on a pris la route aventure !
Ça a commencé par un champ de coraux. A perte de vue s’étendaient les restes de coraux qui furent au fond des océans. Sans savoir que c’étaient des coraux, c’est impossible de le deviner tant ça ressemble à des gros rochers, même s’ils sont plus légers que des cailloux (mais plus lourds que des pierres ponces).
Le deuxième point de la carte c’est la galaxias. On sait simplement que c’est une grotte, mais pas plus. Quand on arrive, il faut monter sur une petite colline pour arriver à l’entrée de la fameuse grotte. Et à l’intérieur, deux minuscules salles. C’est un des découvreurs de la grotte qui fait office de guide (très rapide).
En guise de stalactites, ce sont des algues pétrifiées. La finesse de la structure était vraiment impressionnante, et la couleur donnait l’impression de roche taillée par un orfèvre. En plus, un bel éclairage mettait tout ça en valeur.
Juste à côté, dans une autre cavité, c’était les chulpas (non pas des chuppas chupps) : les tombes pré-incas. [Moment culture : chulpas signifie momie en Quechua].
Dans la première tombe, on pouvait même voir des vrais faux crânes (le débat est ouvert). Ce qui a en tous cas satisfait notre curiosité de touristes. Autre petit détail : une croix à l’entrée de cette nécropole. Pourtant les pré-incas n’étaient pas chrétiens n’est-il pas ? Selon notre chauffeur, la croix a été rajoutée pour respecter la religion.
On termine la visite de la galaxias par une grimpette au sommet de la colline d’où on a une vue à 360° sur tout le désert, le tout dans une lumière rasante de début de soirée.
On repart pour notre dernière destination de la journée : un hôtel de sel à l’entrée du fameux Salar d’Uyuni.
En fait, c’est des grosses briques grisâtres, dont on ne devine pas qu’elles sont en sel. Mais le mieux quand même : la douche chaude et le plaisir d’échapper à la toilette de chat avec des lingettes. Libérés ! Délivrés ! Fini la poussière !
Le dîner est encore une fois succulent. Repus, nous filons au lit. Demain, c’est réveil avant l’aube pour ne pas louper le lever de soleil sur le Salar !
Deuxième jour : ça se corse
Réveil 6h30, Damien a eu froid en se levant dans la nuit. Il n’est pas en pleine forme et il n’y a pas grand chose pour le réchauffer hormis un petit rayon de soleil dans le couloir où nous prenons le petit déj.
Côté intestins là aussi c’est pas la folie, ou plutôt très fluide…
Petit déj avalé et c’est parti ! Direction les marais. Ce sont de petites touffes d’herbe piquante entourées d’eau qui coule. Là on s’aperçoit que de l’eau a gelé cette nuit et on comprend mieux le petit coup de froid…. Une petite marche le souffle coupé pour certain (l’altitude ça use les poumons !) et on repart.
On arrive au bord d’un lac plutôt blanc et rempli de flamants roses. Ce n’est pas du sel mais de la poudre pour faire la céramique. Les flamants sont nombreux et il y en a deux sortes : les flamants andins et les flamants chiliens (l’un est plutôt rose comme chez nous et l’autre a des plumes rouges et noires en plus du rose). Passée cette lagune nous en avons vu une autre similaire.
Puis nous sommes arrivés aux thermes. A flan de montagne se trouve un petit bassin naturel aménagé dans lequel ruisselle de l’eau à 40 degrés ! Alors malgré le froid et le petit vent nous nous sommes mis en maillot de bain et plouf ! Qu’est ce que c’est bon !!! (surtout quand on s’est pas lavés…) mais il ne faut pas rester longtemps car avec l’altitude et la pression, c’est le malaise assuré !
Chloé et Damien auraient bien passé la journée dedans… Pour nous consoler un encas nous attendait à la voiture (ce séjour comprenait genre 5 repas par jour, on se demande l’idée qu’ils se font des touristes… Parce aue l’altitude ça creuse mais quand même…).
S’en suivit le désert de Salvator Dalì. Non pas qu’il y ait mis les pieds mais ce désert de sable est ponctué de tas de pierres surréalistes (d’où la réference).
Ensuite nous avons pu voir la Laguna Verde. C’est une lagune verte (comme son nom l’indique) car elle a des algues toxiques qui lui donne cette couleur (en lien avec le volcan juste au dessus). Sauf que ces dernières années d’autres algues ont colonisé le lac modifiant sa couleur. Donc le guide nous a dit que plus il y a de vent plus la lagune est verte. Ce jour là la couleur était jolie mais pas au maximum malgré un vent déjà très fort !
Une petite photo et c’est reparti ! On retourne vers les termes pour manger. Là notre cher mangeur de plat (comprenez Damien) opte pour une sieste car son estomac fait des siennes. Le plat de la cuisinière ne sera pas non plus très honoré.
Repus, nous allons vers les geysers où on nous prie de faire très attention car il y a aucune protection et une dame serait apparemment morte il y a un mois de brûlures insupportables. A l’arrivée, une belle odeur de souffre dans un nuage blanc. C’est le trou le plus actif qui nous accueille. Les autres sont de grands cratères assez impressionants dans lesquelles bouent une eau grisâtre. De temps en temps on peut sentir quelques courants chauds qui ne sont pas du luxe en cette fraîche journée !
Nous posons les affaires dans notre nouvelle auberge et nous repartons vers une autre lagune : la Laguna Colorada. C’est un lac tout rouge du fait de ses algues aussi. Il est grand et rempli de flamants roses et de lamas. Nous avons fait le tour à pied malgré un sacré vent (ah oui en ce moment c’est la saison des vents ici). C’est une couleur qui restera gravée dans les mémoires tant elle est peu commune.
En revenant le cuisinière nous attend toujours avec un mate chaud. L’auberge est encore plus rustique que la précedente : pas de douche, électricité de 19h à 21h et ils nous ont mis en face des chiottes comprenant que Damien ne se sentait pas bien.
Le dîner bien copieux avalé nous partons nous coucher fatigués mais avec des milliers de superbes images dans la tête !
Néanmoins la nuit est encore plus glaciale que la précedente ce qui n’est pas un cadeau pour Damien qui a experimenté les joies de la turista de nuit…
Premier jour du tour
Réveil 6h45 (maintenant ça ne pique même plus car on se lève et on se couche à l’hee des poules). Nous avons pris un petit déj continental en buffet avec des pancakes (miam).
La Jeep pour notre périple de 4 jours dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni nous attend dehors. Le chauffeur, Jorge, a monté nos bagages sur le toit dans une bâche (à côté de deux bidons d’essence et une bombone de gaz). On monte dans la Jeep tout confort : sièges en cuir, boîte automatique, radio MP3 (et là on rigole car dans un guide il y avait noté de ramener des cassettes pour changer la musique…).
Musique à fond on s’élance dans les montagnes et le ton est donné : des paysages sublimes mais qu’est ce que ça bouge dans la voiture !
C’est toujours de grandes montagnes mais avec plus grand chose autour, c’est sec mais il reste encore un peu de végétation. La route, enfin la piste, est maxi cabossée, on a pas de ceinture mais Jorge s’y connaît et ça ne fait pas trop peur (même s’il y a un ravin de 100m sur le côté).
Alors on monte, on monte et sur le chemin on croise des lamas, des émeus…
A midi, stop dans un petit village pour déjeuner. Nous étons 8 de Tupiza Tour à table. Au menu des crudités épluchées et un super bon truc de riz que nous avons dévoré en 5 min top chrono ! La table d’à côté ayant deux malades le plat de la cuisinière n’a pas été réellement honoré.
39 minutes plus tard il est temps de repartir. Nous arrivons au Pueblo Fantasma (à 4690 m d’altitude accessoirement). Après avoir réglé notre droit de passage nous sommes accueillis par un bolivien qui nous explique l’histoire du village.
C’est un ancien village de mineurs Incas colonisé par les Espagnols. Dominé par une montagne un prêtre est monté tout en haut afin de chasser le diable qui rôdait. Néanmoins en le chasssant il a aussi chassé tout l’or de la montagne pour une durée de 1000 ans selon la légende locale. Ainsi il est prévu que lorqu’il redescendrait l’or reviendrait à nouveau dans la montagne.
NB : nous vous racontons cette histoire comme nous l’avons comprise c’est à dire pas vraiment…
Passé cet intermède historique Cyril, Damien et Chloé se sont engouffrés dans une ancienne mine coloniale. Noire et pentue ce fut une expérience intéressante (d’autant plus pour les vêtements qui n’en sortiront pas indemnes).
Et c’est reparti dans la Jeep ! Jorge nous offre un super 4h : des gâteaux apéro au quinoa (là je vous évite le passage sur comment on pourrait faire fortune en proposant l’apéro des Incas en France…).
Ensuite nous sommes arrivés dans le Parc National Eduardo Alvarez. Pareil pour entrer il faut régler son droit de passage à des gardes peu commodes. Nous avons fait une escale à la Laguna Blanca, première lagune de notre périple !
Puis après environ 10h de Jeep nous sommes enfin arrivés à notre auberge. Il fait froid, il y a environ 150km/h de vent et nous sommes juste exténués (malgré quelques siestes mouvementées dans le 4×4).
L’auberge est simple : on mange dans un couloir, les lits sont en ciment, il y a deux toilettes et une douche froide (ou plutôt glacée car à cette altitude on peut plus dire froid). A peine arrivés notre super cuisinière du tonnerre nous sert un mate de coca (comprendre une tisane de feuilles de coca) tout chaud avec des biscuits (le pied !).
Nous faisons une pause jeu de cartes (au président Cyril, mauvais perdant, n’a pas accepté d’être le trou du cul). Puis quelques minutes plus tard le dîner était servi.
Un petit coup de lingette sous les aisselles et un gros fou rire devant la maniaquerie de Cyril pour ranger les cartes, nous nous endormons paisiblement après cette longue journée.
Tupiza à poney
Journée du mardi 27 octobre
Après 15h de bus nous voilà frais et disponibles à Tupiza. Première étape l’auberge. Nous avions négocié une chambre dans l’hôtel 4 étoiles appartenant à la compagnie qui fait des tours dans le Salar. Nous avons donc rejoint l’hôtel Mitru à 10 min du terminal à pied.
Réception propre et luxueuse, piscine extérieure sont au rendez-vous ! A première vue ça change carrément de nos habitudes.
Mais c’était sans compter le fait que l’eau chaude n’est pas disponible l’après-midi, que la piscine est elle aussi très froide et que le Wifi marche que quand il veut, c’est à dire jamais ! (D’où le retard dans nos posts sur le blog…)
Bref après une douche pour les uns, un plouf dans la piscine pour les autres nous partons nous restaurer! Sur les conseils du Lonely Planet (NB pour plus tard : ce guide fait par des américains aux palais peu raffinés n’est pas du tout juste en ce qui concerne ce que l’on peut qualifier de “bon” dans la cuisine bolivienne) nous nous rendons dans un restaurant fréquenté par les locaux juste à côté du marché central.
Au menu comme d’habitude : on commence par une salade (dans laquelle on vire les 3/4 histoire d’éviter la turista), ensuite une soupe et pour le plat principal nous avons osé la “carne de res”.
Et oui le terme osé est totalement approprié car il s’agit de foie ! Heureusement que nous avions mangé un apéro dans la rue juste avant ! Nous avons acheté à un monsieur qui vendait des trucs à base de banane, riz, poulet, patate le tout fris dans une huile bien diététique ! Bref repus mais pas très convaincus de la cuisine bolivienne nous avons fait une sieste avant le cheval.
30 min plus tard le réveil sonne tout le monde prie pour que ce soit juste un rêve mais il faut se bouger ! Alors nous partons avec la jeune fille en direction du ranch. A peine arrivés le responsable commence à seller les chevaux avec des selles très bizarres (genre un tapis normal + un tapis cuir + une énorme moumoute sous la selle et enfin une selle digne d’un fauteuil !) et les filets sont en fait des licols arrangés.
Chloé a eu Negra (une jument noire comme son nom l’indique), Cyril a eu Bitero (le cheval presque bitterois qui avait pas très envie de bouger puisqu’il faisait chaud), Damien a eu Jepeto (prononcé Yepeto, le cheval d’1m30 pour le plus grand d’entre nous) et Mérédice a eu Linda (comprenez jolie en espagnol et elle portait très bien son nom).
Nous voilà partis avec nos chapeaux de cow-boys en guise de bombe vers le immensités proches de Tupiza.
Ps: nos monsieurs avaient vraiment l’air de sortir du film Brockeback Moutain (celui avec les deux gays en haut de la montagne), preuve de l’appui.
C’est un paysage réellement digne d’un far-west. La terre est sèche, les montagnes sont rouges, il y a quelques cactus et autres arbres piquants. C’est très dépaysant. Ce fut une belle balade malgré notre guide peu bavard et le cheval de Cyril légèrement feignant sur les bords…
En rentrant nous étions remplis de poussière nous avons donc chercher notre petite machine à laver (ici ce sont des lavenderia qui prennent le linge et le rendre propre en 3h).
S’en suivi une bonne douche bien méritée et nous sommes repartis pour manger une pizza (celle de l’Isla Del Sol nous ayant laisser un joli souvenir nous cherchions un équivalent le cuy ou le ceviche ne nous ayant pas trop convaincus).
Enfin nous avons terminé notre journée par un dodo bien en règle ou nous n’avons pas fait un seul pli!
La Paz : Bonjour, Au revoir
Journée du lundi 26 octobre
Votre mission si vous l’acceptez sera de trouver un tour organisé dans le désert du Sud de la Bolivie.
Challenge accepted.
Première chose : nous achetons un ticket de bus pour Tupiza, la grande ville la plus au sud avant la frontière avec l’Argentine et le Chili. Départ ce soir à 18h, pour 16h dans un bus de nuit.
Nous nous promenons un peu dans le centre, et là , c’est la révélation : il faut profiter d’une poste digne de ce nom pour envoyer les cartes postales (pour ceux qui ne l’ont pas déjà fait au Pérou…). Et il faut dire que ça prend du temps.
Nous mangeons vite vite un menu del dia dans une cantine locale. C’est déjà tard et il nous reste encore des choses à faire.
Deuxième chose importante : aller à l’agence Tupiza Tours, voir le circuit et les tarifs proposés. Après présentation, discussions, propositions : nous signons. Ce sera 4 jours et 3 nuits dans le désert, de Tupiza à Uyuni, du 28 au 31 octobre.
Le temps de se renseigner sur le parc de Torotoro que nous aimerions bien faire après le désert, il est déjà temps d’aller au bus…
Tant pis pour le tour en téléphérique et la visite du marché des sorcières (il paraît qu’on y trouve des foetus de lama…).
Psychologiquement prêts à traverser le pays en bus, nous embarquons pour de nouvelles aventures.
Lucha libreee !
Journée du dimanche 25 octobre
A peine posés à l’auberge que nous ressortent. Un seul but : nous nourrir. Direction donc le centre-ville, à 10-15 minutes à pattes. Mais la plupart des boutiques et restos sont fermés… Comment allons nous survivre ??
Nous nous arrêtons dans le premier resto d’aspect sympathique que nous croisons. Évidemment, à 2h de l’après-midi, plus personne ne mange. Qu’à cela ne tienne, nous serons seuls.
Parmi les plats internationaux (oui, on a mangé indonésien, cherchez pas à comprendre), il y a aussi des plats boliviens (mais quel hasard !). Dont le pique macho (non, pas des abats de misogynes). En gros, de la viande, avec de la viande, de la viande et des oeufs, sans oublier les patates et la sauce piquante !
A partir de la, une promenade digestive s’impose. Direction le supermarché pour le dessert, euh non plutôt pour faire quelques courses pour le dîner (qui a dit Chinese Noodles??). On sent déjà la flemme qu’on aurait à essayer de trouver un resto potable un dimanche soir après la galère du midi.
En rentrant avec nos petits sacs bien pleins, une femme nous aborde dans la rue. Elle veut nous vendre un ticket VIP pour un spectacle le soir même, et quel spectacle ! Du catch féminin, une pratique typique de La Paz.
(en vrai, on l’avait vu dans nos guides, et on se tâtait à y aller).
Moyennant quelques bolivianos supplémentaire par rapport au prix au guichet, notre gente cholitas nous propose un package avec taxi aller/retour, sièges VIP et un en-cas.
On se tâte encore : catch or not catch? D’ailleurs, ça s’appelle cholitas wrestling. Le temps de descendre la rue et d’arriver sur la grande place, notre choix est fait. Ce sera cholitas.
Une deuxième femme vend des billets pour le pestacle. Mais il faut faire vite : le bus part à 16h, et il est 15h40. Sauf qu’il faut repasser à l’auberge pour poser les courses et surtout récupérer l’appareil photo.
La gente dame, qui répond au doux nom d’Angela, nous accorde jusqu’à 16h15 pour revenir sur la place.
C’est parti ! Tagada Tagada Tagada Tsoin Tsoin *musique de course dans les dessins animés*
16h16 : nous sommes de retour. Angela nous attends dans sa camionnette, et nous démarrons en trombe. La route grimpe jusqu’au sommet de la ville, ce qui nous ont permet de profiter de la vue malgré la grisaille. On arrive dans un joyeux bazar et on nous conduit vers le lieu tant attendu… Qui se révèle en fait être le gymnase du coin.
Nous sommes les derniers, mais nous avons encore droit aux sièges VIP : des fauteuils de jardin autour du ring monté pour l’occasion !
‘Attention Mesdames & Messieurs, dans un instant, ça va commencer. Installez vous dans votre fauteuil, ça va commencer. Touuus les projecteurs vont s’allumer en même temps ! ‘.
Ça c’est un peu ce que le commentateur disait, mais ça parlait bien trop vite pour nous.
Quoi qu’il en soit, deux hommes en maillots moulants sont montés sur le ring, bientôt rejoints par l’arbitre.
Ils se sautaient dessus, s’envoyaient valser par delà le ring, se relevaient, se faisaient aider / frapper par l’arbitre. Bref tout comme au ‘vrai’ catch, mais en mode low cost.
Et le public, pas dupe mais bienveillant, applaudissait et encourageait !

Il y a eu quelques matchs pour chauffer la salle, déjà acquise à la cause. Et enfin les cholitas sont arrivées !
Deux femmes, en jupes traditionnelles, qui affrontent deux hommes en maillot moulant. Et notre Angela était de la partie ! A elles seules, les deux cholitas faisaient le spectacle, minaudant, gesticulant, prenant le public à partie. Du catch vraiment particulier mais à mourir de rire avec leurs mimiques !
Bien évidemment, nos deux demoiselles finissent par prendre le dessus sur leurs adversaires, sous les félicitations du public. Et la commence une parade de la victoire.
Damien se fait entraîner dans cette danse, et enchaîne les petits pas avec Angela (et plus si affinités !). D’ailleurs nous avons une vidéo que nous nous ferons un plaisir de montrer (bien sûr, Damien ne s’inclut pas dans ce ‘nous’).
Après une petite séance photo avec les héroïnes, le bus nous ramène à la grande place. Et nous retournons à l’auberge déguster notre repas homemade.





